Lorsque la philosophie de vie rencontre la philosophie de l'art
La Manufacture horlogère suisse JEANRICHARD s’associe à Gully, artiste reconnu pour son travail dans l’art urbain contemporain. Fruit de cette collaboration, l’inauguration de l’exposition « Philosophy of Art » à Opera Gallery, à Paris a ouvert ses portes avec le dévoilement de trois montres et d’une œuvre mêlant art et temps. A cette occasion, la collection spéciale « Graphiscope », inspirée par l’artiste et composée de trois pièces en série limitée du modèle Terrascope de JEANRICHARD, a été présentée, ainsi qu’une toile réalisée par Gully pour la marque, mettant en scène un de ses garde-temps. « Nous avons voulu laisser Gully complètement libre dans son expression artistique et voici l’interprétation de sa création », a déclaré Bruno Grande, directeur général de JEANRICHARD :
« Sur ce tableau, j'ai voulu mettre en scène une montre atypique dans l'univers de l'horlogerie, et pour ceci, j'ai cherché une mise en scène qui puisse parfaitement illustrer ce décalage sous contrôle.
Je me suis intéressé à ce qu'avait fait Cattelan devant la bourse de Milan avec son LOVE, qui était à la fois scandaleux et choquant pour certains (milieu boursier), mais accepté par la municipalité et même plébiscité par les milanais (vu que la sculpture a été installée là et prolongée).De plus, on parlait d'une sculpture représentant une main, pour une montre, ça me paraissait parfait, j'avais ma scène !
Ensuite j'ai voulu, afin d’être moi aussi en décalage avec le reste cette exposition et créer la surprise avec ce tableau, imaginer, non pas à travers les yeux d'un enfant, mais bien dans sa tête, à travers son imaginaire, qu'il puisse se projeter en tant que super héros, avec des supers pouvoirs de super street artist ! Indirectement, l'enfant c'est bien évidemment moi et en me représentant sur le tableau, je suis aussi présent physiquement à cette exposition ! Donc j'ai transformé cette scène en musée magique, mettant de côté toute notion d'argent, trop éloignée du monde imaginaire de l’enfant.
Nous sommes un soir de pleine lune, tout est calme, quand moi le super héros Gully, sorti de nulle part, suivi d'une armée d'étincelles colorées par Damien Hirst dans le dos, je me donne la mission d’égayer de couleurs cette nuit si paisible et ce bâtiment si conventionnel.
Perché sur ce musée, je vais d'un coup de poing sur le toit, dégager assez d'énergie pour ébranler la structure du bâtiment qui va se fissurer tout en couleurs (façon dripping de Pollock), toute cette énergie va se canaliser vers le doigt et rejaillir par celui-ci à l'inverse d'un paratonnerre, jusqu'à ébranler et fissurer la montre que portait la main et graver ainsi « Philosophy of Art » sur son socle.
De cet impact est né un coeur de Koons rempli d'amour, et ont jailli du mur deux réalités de Christopher Wool, « YOU MAKE ME », sinon vous ne seriez pas là à contempler ce tableau, et « TERRORIST », pour la partie vandale et la traque des hélicoptères que présente cette œuvre.
Suite à cet impact, dans le musée, toutes les sculptures de Cattelan, de Koons et de Murakami se sont précipitées aux fenêtres. Picasso lève les bras en signe de victoire et Hitler regarde le cœur comme s’il n’en avait jamais vu, le Murakami déjà très coloré se marre en voyant ce qui se passe, les policiers et le homard chargés de protéger le bâtiment se retrouvent la tête à l'envers, le requin de Hirst ne peut que rugir à l'ombre du cœur !
Sur le parvis, les chevaux de Cattelan, animaux très peureux se sont enfoncés la tête dans le mur comme des autruches, le Balloon dog cherche à comprendre en plein milieu, tandis que la vanité de Hirst fixe le doigt, impuissante.
Et ce jusqu'à ce que le monde adulte me réveille et me replonge dans le monde réel. »
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